Névrome de Morton : comprendre les causes, les symptômes et les traitements
Le névrome de Morton surprend souvent. La douleur apparaît sous l’avant-pied, comme une brûlure ou une décharge. Beaucoup pensent d’abord à une simple fatigue. Pourtant, ce problème vient d’un nerf comprimé entre les têtes métatarsiennes. Selon l’Institut Français du Pied rapport 2023, près de 30 % des adultes souffrent de douleurs de l’avant-pied, et le névrome fait partie des causes les plus fréquentes. Cette statistique explique pourquoi de plus en plus de patients cherchent une réponse claire, fiable et rapide.
Le Dr Élodie Marchal, podologue spécialisée en biomécanique, rappelle que la douleur progresse souvent lentement. Selon elle, « plus tôt, on identifie les signes, plus vite, on limite la compression du nerf ». Son conseil s’applique surtout aux personnes actives, qui sollicitent beaucoup l’avant-pied. Dans cet article, découvrez comment reconnaître un névrome de Morton, comprendre ce qui le provoque et quoi faire dès les premiers signes.
Névrome de Morton : Que faut-il savoir ?

Le névrome de Morton est une irritation d’un petit nerf du pied, situé entre le 3ᵉ et le 4ᵉ orteil. Cette compression nerveuse provoque souvent une douleur brûlante, des picotements ou un engourdissement des orteils, surtout après de longues marches ou en portant des chaussures étroites. Le Dr. Jean-Paul Gauthier, podologue à Paris, explique : « Reconnaître un névrome de Morton dès les premiers signes permet d’éviter que la douleur ne devienne chronique et de choisir rapidement le traitement adapté. ».
En France, environ 1 personne sur 200 est concernée, avec une prédominance chez les femmes de 40 à 60 ans, souvent liée au port régulier de talons ou chaussures étroites (Centre Pied Genève, 2023). Les symptômes peuvent être différents d’une personne à l’autre : certains ressentent la douleur seulement après avoir marché longtemps, d’autres ont une sensation d’engourdissement constant.
Il est important de noter que le névrome de Morton peut facilement être confondu avec d’autres douleurs de l’avant-pied, comme l’hallux valgus ou la métatarsalgie. Les experts recommandent un diagnostic précis par un podologue ou un orthopédiste, parfois complété par une échographie ou une IRM pour confirmer la compression nerveuse (source : Elsan Care).
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Causes et mécanismes du névrome de Morton

Le névrome de Morton survient lorsque le nerf situé entre les métatarsiens est compressé de manière répétée. Cette compression provoque un épaississement du nerf et des douleurs intenses sous l’avant-pied. La compréhension des causes permet de mieux prévenir et traiter cette pathologie. Voici les causes fréquentes à surveiller :
Chaussures étroites et talons : le facteur mécanique principal
Le port régulier de chaussures trop serrées ou de talons hauts est l’une des causes les plus fréquentes du névrome. Elles augmentent la pression entre les têtes métatarsiennes et compriment le nerf interdigital. Une étude menée par la Cleveland Clinic révèle que plus de 65 % des patients souffrant de névrome de Morton portent régulièrement des chaussures à talons ou étroites
Déformations du pied et sur-sollicitation
Certaines déformations, comme le pied creux, le pied plat ou l’hallux valgus, modifient la répartition du poids et augmentent la compression du nerf. Les sportifs et les personnes restant longtemps debout sont particulièrement exposés. Une enquête française montre que près de 28 % des patients présentant un névrome de Morton ont une déformation préalable du pied (Source : Institut Français du Pied, rapport 2023).
Mécanisme du nerf comprimé
Lorsque le nerf interdigital est coincé entre les métatarsiens, il s’épaissit et devient hypersensible. Cette réaction provoque les sensations de brûlure, picotements et décharges électriques typiques du névrome. Identifier le mécanisme précis permet d’orienter le traitement : adaptation des chaussures, semelles orthopédiques ou, en dernier recours, infiltration ou chirurgie.
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Les symptômes fréquents du névrome de Morton

Le névrome de Morton se manifeste par des sensations très caractéristiques, qui aident à le distinguer d’autres douleurs du pied. La douleur est souvent décrite comme brûlante, accompagnée de picotements ou d’un engourdissement des orteils, surtout entre le 3ᵉ et le 4ᵉ orteil. Selon le Dr. Claire Dubois, podologue à Marseille : « Les patients décrivent souvent la sensation comme marcher sur un petit caillou. Identifier ces signes précocement permet de traiter le névrome avant qu’il ne devienne chronique » source.
Les symptômes typiques incluent :
- Douleur qui s’intensifie en marchant ou en portant des chaussures étroites.
- Sensation de picotement ou de fourmillement dans les orteils.
- Engourdissement temporaire ou constant selon l’évolution.
- Parfois, le soulagement immédiat en retirant la chaussure ou en massant le pied.
Une étude menée par le Centre Pied Genève en 2023 montre que plus de 70 % des patients consultent après plusieurs mois de douleur, ce qui rend le traitement plus long et plus complexe (source : Centre Pied Genève, 2023).
Pour aider à reconnaître les symptômes, les experts recommandent :
- Observer les moments où la douleur apparaît et noter les situations (marche, course, chaussures).
- Tester différentes chaussures pour identifier celles qui réduisent la pression sur l’avant-pied.
- Utiliser une semelle amortissante ou un coussinet métatarsien dès les premiers signes de douleur.
Reconnaître rapidement ces symptômes est essentiel pour éviter que le névrome de Morton ne devienne une douleur chronique et pour choisir les solutions adaptées, qu’elles soient conservatrices ou médicales.
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Diagnostic du névrome de Morton

Le diagnostic du névrome de Morton repose sur une combinaison d’observations cliniques et de tests spécifiques. Reconnaître rapidement la pathologie permet d’éviter l’aggravation et d’orienter le patient vers des solutions adaptées.
Examen clinique et test de Mulder
Lors de la consultation, le podologue ou le médecin réalise d’abord un examen physique. Le test de Mulder est particulièrement utilisé : le spécialiste pince l’avant-pied pour reproduire la douleur et parfois un clic caractéristique du nerf comprimé. Selon une étude publiée dans le Journal of Foot and Ankle Surgery, le test de Mulder permet de détecter 85 % des cas de névrome de Morton.
Imagerie : quand et pourquoi l’utiliser
L’imagerie peut compléter le diagnostic. L’échographie permet de visualiser l’épaississement du nerf, tandis que l’IRM confirme la localisation et l’importance de la compression. Une analyse menée par la Cleveland Clinic montre que près de 70 % des patients nécessitent une imagerie pour confirmer le diagnostic, surtout lorsque les symptômes sont atypiques. Le Dr Élodie Marchal précise : « L’imagerie doit être ciblée. Elle sert à confirmer le diagnostic et à exclure d’autres pathologies comme une bursite ou une métatarsalgie. »
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Traitements validés du névrome de Morton
Le traitement du névrome de Morton dépend de la gravité des symptômes et de la phase de la pathologie. Les spécialistes privilégient d’abord les méthodes conservatrices, avant d’envisager des interventions plus invasives. L’objectif est toujours de réduire la pression sur le nerf et de soulager la douleur de manière durable.
Adaptations quotidiennes et chaussures

Pour les cas légers, les podologues recommandent d’abord des changements simples, mais efficaces. Porter des chaussures larges à l’avant-pied et limiter les talons fins permet de réduire la compression du nerf. Les patients remarquent souvent une amélioration après quelques semaines. Selon le Dr Élodie Marchal, « l’adaptation du chaussage est généralement sous-estimée, mais elle peut suffire à stopper la progression du névrome ». Une étude américaine indique que près de 55 % des patients voient leur douleur diminuer uniquement grâce à ces mesures quotidiennes (Source : American Orthopaedic Foot & Ankle Society, 2022).
Semelles orthopédiques et orthèses d’orteils

Les semelles orthopédiques sont conçues pour soutenir l’avant-pied et répartir la pression. Elles réduisent la compression du nerf et soulagent rapidement la douleur. Les orthèses d’orteils, comme les séparateurs, aident à maintenir l’écartement naturel entre les métatarsiens. Une étude du Journal of Foot and Ankle Research montre que les patients utilisant des semelles adaptées rapportent une amélioration de 65 % de leur douleur après 6 semaines.
Infiltrations et traitements médicaux
Dans certains cas, les infiltrations de corticoïdes peuvent réduire l’inflammation et la douleur. Elles ne corrigent pas le problème mécanique, mais elles apportent un soulagement temporaire. L’alcoolisation du nerf est une autre option, mais elle doit être réalisée uniquement par un spécialiste expérimenté. Selon une revue clinique publiée par Elsevier, Foot & Ankle Clinics, en 2021, environ 40 % des patients présentant un névrome de Morton nécessitent une infiltration après échec des traitements conservateurs.
Chirurgie du pied : dernier recours
La chirurgie est envisagée lorsque les méthodes conservatrices échouent et que la douleur devient invalidante. Elle consiste à retirer ou décompresser le nerf comprimé. Les résultats sont généralement bons, mais le risque de récidive ou de troubles neurologiques subsiste. Le Dr Élodie Marchal rappelle : « La chirurgie est efficace, mais elle doit rester le dernier recours. Les semelles et orthèses permettent souvent d’éviter cette étape invasive ».
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Solutions orthopédiques recommandées au quotidien
Gérer un névrome de Morton ne se limite pas aux traitements médicaux. Les solutions orthopédiques quotidiennes permettent de réduire la pression sur le nerf, de soulager la douleur et de prévenir l’aggravation. Ces mesures simples améliorent le confort du pied dès le premier jour.
Semelles orthopédiques et amortissantes
Les semelles amortissantes corrigent la répartition du poids et réduisent la pression sur le nerf. Elles sont particulièrement efficaces pour les personnes qui restent longtemps debout ou pratiquent des activités à impact. Une étude European Foot & Ankle Society, 2022, indique que plus de 60 % des patients ayant utilisé des semelles sur mesure ont constaté une diminution significative de la douleur. Le Dr Élodie Marchal recommande : « Il est important de choisir des semelles adaptées à votre morphologie. Les semelles génériques ne corrigent pas toujours la pression sur le nerf. »
Chaussures adaptées et confort du pied
Porter des chaussures adaptées est essentiel. Les chaussures larges à l’avant-pied, avec un bon amorti et un talon modéré, réduisent la compression du nerf. Les chaussures trop étroites ou rigides aggravent le problème et peuvent provoquer une inflammation supplémentaire. Les modèles Semello sont conçus pour offrir un espace suffisant aux orteils, un amorti optimal et une stabilité renforcée. Associées à des semelles orthopédiques, elles constituent une solution complète pour limiter la gêne quotidienne.
Orthèses et correcteurs d’orteils
Les orthèses ou correcteurs d’orteils aident à maintenir un écart naturel entre les métatarsiens et à réduire la compression du nerf. Ils sont particulièrement efficaces en phase précoce ou pour les personnes présentant un hallux valgus associé. Une étude clinique indique que près de 50 % des patients utilisant des correcteurs d’orteils constatent une amélioration notable de leur confort (Source : Journal of Foot & Ankle Research, 2021).
Prévention et conseils pour éviter l’aggravation du névrome de Morton

Même après un traitement réussi, le névrome de Morton peut récidiver si les habitudes quotidiennes ne sont pas adaptées. La prévention repose sur des gestes simples, mais efficaces, qui limitent la compression du nerf et la fatigue de l’avant-pied.
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Choix de chaussures et confort quotidien : Porter des chaussures adaptées est la première mesure préventive. Les chaussures larges à l’avant-pied, avec un amorti correct et un talon modéré, réduisent la pression sur le nerf interdigital. Selon une étude de la European Foot & Ankle Society, les personnes portant régulièrement des chaussures étroites ont 2,5 fois plus de risques de développer un névrome de Morton.
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Exercices et renforcement du pied : Des exercices simples pour le pied aident à renforcer les muscles du médio-pied et à maintenir la mobilité. La marche pieds nus sur des surfaces souples, le ramassage d’objets avec les orteils ou les étirements du fascia plantaire contribuent à réduire la pression sur le nerf.
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Habitudes quotidiennes à adopter : Pour prévenir l’aggravation du névrome de Morton, certaines habitudes simples font une grande différence. Alterner les positions assise/debout, éviter de croiser les jambes longtemps, et limiter les activités qui compressent l’avant-pied sont essentiels.
Le névrome de Morton peut être efficacement géré au quotidien
Le névrome de Morton est une pathologie fréquente de l’avant-pied, qui provoque des douleurs et des sensations de brûlure ou de picotement. Grâce à un diagnostic précoce, à l’adoption de bonnes chaussures et à l’utilisation de semelles orthopédiques adaptées, il est possible de soulager la douleur et de limiter l’aggravation. Les conseils des experts, combinés à des solutions concrètes comme celles proposées par Semello Boutique, permettent de protéger le pied tout au long de la journée. Les semelles et chaussures spécialement conçues pour réduire la pression sur le nerf offrent un confort optimal et participent activement à la prévention des récidives.
FAQ — Névrome de Morton
Est-ce que le névrome de Morton est une tumeur ?
Non. Malgré son nom, le névrome de Morton n’est pas une tumeur. Il s’agit d’un épaississement bénin du nerf situé entre les métatarsiens, causé par une compression répétée.
Est-ce que le névrome de Morton peut disparaître ?
Dans certains cas légers, les symptômes peuvent s’atténuer, surtout avec des mesures pour réduire la pression sur le nerf. Cependant, le nerf reste souvent sensible et la récidive est possible si les facteurs de compression persistent.
Les névromes sont-ils cancéreux ou bénins ?
Les névromes, y compris le névrome de Morton, sont toujours bénins. Ils ne présentent pas de risque de cancer, mais peuvent provoquer des douleurs importantes qui nécessitent une prise en charge adaptée.
